Je crois que mon cœur a eu un raté, hier, à la fnac, lorsque j’ai découvert presque par hasard le prix des reflex numériques. Je me suis étouffée avec mon chewing-gum, ai fait quelques pas et ai renoncé à en avoir un jour, avec mon argent, gagné honnêtement, et sans aller demander à mon papa de m’en offrir un. Et qu’il s’en sente obligé. Je crois que mon cœur a encore eu un raté lorsque tout à l’heure j’ai voulu regarder l’air de rien le prix des polaroid sur e-bay. C’est vrai qu’ils sont bon marché ; pour quelques euros seulement, on peut en avoir un comme neuf, et s’assumer comme un petit fou. Le seul hic, c’est les pellicules, qui reviennent en fin de compte à 2euros la photo, et qui périment vite.

Parfois je me dis que j’ai tout faux, et qu’en aucun cas avoir ces appareils me donneront un talent exceptionnel. Que je serais la même photographe amateur. Une photographe qui n’a toujours pas vu ses photos, qui ne sait même pas quel est son potentiel, et si potentiel il y a.

Parfois je me dis que j’ai tord d’être si envieuse, de comparer ma vie à celle des autres lycéens. J’ai tort parce qu’on vient finalement pas du même milieu, eux, ces appareils, ils les auront, si ça les chante, et sans soucis. Et tant mieux/tant pis pour eux, après tout.

Mais là n’est pas le point. J’aimerais vraiment pouvoir prendre des photos sans me dire, putain, ils m’en restent que deux sur la pellicule, et j’ai plus de thunes, si je les prends maintenant, je serais dégoutée, ou encore merde, la batterie du reflex argentique de ma mère n’est plus commercialisée, la haine, j’ai eu le temps de prendre une photo et que l’appareil me bousille une pellicule, putain le fric que je perds.

Chais pas si vous voyez. J’me dis qu’on peut pas progresser si on compte chaque centime de matériel. Et en même temps, j’me dis que je peux pas me permettre de claquer tant d’argent, de faire claquer tant d’argent à mes parents, si je n’ai pas une once de talent.

Alors j’ai deux pellicules à développer, et j’ai trop peur pour le faire.

J’ai peur que ça soit minable. J’ai envie de découvrir des photos en noir et blanc, vraiment sombres, limite glauques. J’ai envie de voir le grain typique aux argentiques. J’ai envie aussi de trouver ça magique, de développer. J’ai envie de sentir que je marque un peu l’histoire. Enfin, mon histoire. Qu’en quelque sort je grave dans la roche que j’ai pris de belles photos. Mais j’ai peur de ne pas réussir. De ne pas être brillante comme je l’espère, comme ça m’est arrivée en musique et en cinéma. Et que jamais je ne puisse rendre ce blog semi photographique, comme je l’espèrerais.

Je sais. Je fais trop de posts en ce moment, et pour rien dire. Mais j’ai hâte que l’art de blogguer me revienne, alors je m’entraine, je m’entraine.

[Ce n'est évidemment pas une photo que j'ai prise. Sinon je n'aurais pas ces doutes.]

C’est en écoutant Cocorosie que, subitement, j’ai eu envie de finir de coder la prochaine version de HS. Ouais, je sais, Laure m’a fait deux versions, mais je me les garde bien au chaud sous le coude, promis juré.

EDIT / Si quelqu’un sait coder un layout en frames ET en php, il serait méga sympa de partager son savoir avec moi.

Ouais. Deux posts par jour. En moins d’une heure. Ouais. Mais j’ai oublié de dire (ou plutôt Lou a oublié) :

Sally dances on the floor
she says that she can’t do it anymore
She walks down St. Marks Place
and eats natural food at my place

Sally can’t dance no more, ooohhh
Sally can’t dance no more
She can’t get herself off of the floor
now, Sally, ooohhh, she can’t dance no more, no more
Dance, no more can’t …
(Sally can’t dance, Sally can’t dance)
(Sally can’t dance, Sally can’t dance)
(Sally can’t dance, Sally can’t dance)
(Sally can’t dance, Sally can’t dance)

J’ai eu une révélation. Enfin non. Une illumination. Une terrible crise de conscience. Alors déjà, il est hors de question de laisser Hollywood Suicide moisir. C’est trop triste. Mieux vaudrait qu’il soit mort que livré à un total abandon. Alors je me suis secouée la nouille qui me sert de cerveau, pour comprendre comment relancer la machine, la fait rugir, et vous faire rire derrière votre écran d’un air débile, parce que ahah, t’as vu, Corny elle a casé le mot “tractopelle” dans son post [là, vous riez].

Mais quand vous vous en doutez après cet introduction minable, c’est pas gagné, mes angelots. Pourtant nous voilà bien partis.

1. Petit 1 (ouais ça mérite une liste) : Cindy et Camille ont ouvert des blogs de malade, et je me sens couillonne de rester sur le côté, comme ça. Alors ça me motive.
2. Petit 2 : j’ai recommencé à lire le journal de Georgia Nicolson. Quoi ? Vous ne savez pas ce que c’est ? C’est simple. Fouillez mes très vieilles archives. A partir du moment où vous riez parce que je raconte ma journée chez mon grand-père, c’est que je lisais le journal de Georgia Nicolson. Je lui dois tout. Mon humour décapant. Mes expressions españoles/franco-cornéliennes/etc hilarantes (un peu).
3. Petit 3 : y’a pas de petit 3.

Ouais. Bon. Y’a du boulot, on repart de tous, et c’est un peu comme si on voulait transformer Patrick Sébastien en Johnny Depp. Ouais je sais. Je crains. J’m'aie laissée allée, ça va plus. Et puis bon, l’intérêt de ce blog, c’est d’écrire tous les jours, même deux mots. Parce que ouais, ma fille, genre tu veux devenir écrivain sans écrire.

So what ? Chais pas. See you tomorrow ?

(Yo les gens, j’ai mis mes liens à jour. La page des mafieusos, jveux dire. Let’s have a look, même s’il manque des gens.)

Il parait qu’on peut rester paralysé 15 minutes après un cauchemar trop éprouvant.

C’est bon à savoir.