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LA BIENVENUE

Bonjour. Prends une chaise. Des gâteaux. Et du lait. Mets un peu de musique. Tiens, voilà mon chat. Tu vois ici, c'est chez moi. Il fait un peu froid, le toit a des fuites, mais c'est chez moi, allez, je te fais la visite. Qui sait, tu pourrais finir par aimer l'endroit.

Please don’t change a thing

Tu sais j’ai peur, j’ai souvent peur de donner tout ce que j’ai, d’être totalement honnête, de créer quelque chose qui ait du sens, qui ait mon point de vue sur les choses, qui porte mes sentiments, mes peurs, putain oui, cette peur qui me bouffe en partant du ventre, cette peur qui m’empêcher d’aller au bout des choses et qui est à la base de tout, je ne peux pas te l’expliquer, je ne peux pas te la dire, c’est comme ça, et c’est ça, c’est ça qui fait que je ne suis personne, que je ne serais personne d’intéressant, tant qu’elle sera là, dans mon ventre, pas ailleurs, juste là à me ronger l’intestin, mais comment veux-tu que je te dise, comment le pourrais-je, tu ne veux pas, tu ne veux pas savoir, tu le veux aussi peux que j’ai envie de te dire, que si j’étais sincère les images et les mots que je produirais seraient pourrissants, ils te colleraient un mal être que tu ne comprendrais peut-être pas, et finalement, finalement c’est tellement plus simple de rester comme ça, à faire du joli sans sens, à chercher ailleurs, à faire croire que j’aimerais être comme tout le monde, que je pense aussi que cette peur existentielle n’est pas à la base de mon être, qu’elle n’est pas ce qui me définit intégralement, alors tu vois, je te fais croire que j’aime bien ça, prendre des photos de ma tête où je serais à mon avantage, où  je serais faussement jolie, où au mieux je serais ordinaire, où je serais quelqu’un d’autre, où je serais carrément absente, parce que tu vois, finalement je ne veux pas assumer le visage que j’ai ce soir, bouffi, édenté, ruisselant, ce serait intéressant pourtant, de prendre une photo, d’être laide aux yeux de tous, comme je suis laide tous les jours, peut-être que ce serait de l’art, peut-être pas, mais tu vois, ce serait moi, mais je préfère encore fermer la bouche, sourire sans que ça se voit comme tu m’as appris, prétendre que je cherche le bonheur alors qu’au mieux je ne cherche qu’un malheur masochiste, et oui je vais mieux mais tu vois j’avais l’impression d’en avoir dans le cerveau quand j’étais enfermée dans ma matrice, ma paranoïa avait enfin du sens, alors que là, tout est creux, tout est vide, comme cet espace entre mes dents de devant, alors j’écris, j’écris parce qu’il n’y a plus que ça qui me fasse envie, il n’y a plus que ça d’authentique, tu vois, tu lis, c’est moi, c’est moi ça, ça ne veut pas dire grand chose mais au moins c’est un portrait fidèle, et j’écris pour combler ce vide, enlever tous les espaces, tout remplir pour ne plus laisser de place à la peur, et finalement tant qu’à enlever les points, enlevons les virgules puisque que plus rien ne fait de sens et après tout supprimons tout ça les mots les lettres les espaceslaissonsçaainsipourlerestedemavieetnerelisonspaspourluilaissercecôtéspontanéquimanqueàtoutesleschosesquejefais

toujours

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“Tu as vu le destin s’intéresser aux phrases négatives ?”

Cela fait maintenant trois bons mois que je travaille comme une acharnée en MANAA à Estienne et à peu près autant que je n’ai pas posté. Bien évidemment, ne plus vous faire lire quelques bêtises régulières me désole, malheureusement ce n’est plus ma priorité. J’ai un peu l’impression d’être en train de mener une bataille acharnée pour gagner ma place l’année prochaine dans une bonne école, dans une bonne filière, si possible toujours à Estienne. Ceci étant dit, Alivia m’a demandée si je pouvais poster quelques dessins faits depuis tout ce temps. Ma réaction première fut, tu te l’imagines aisément, de crier un “non” définitif. Mais bon, tu connais toi aussi l’histoire des imbéciles et des changements d’avis. Du coup, me voici, à vous présenter très modestement des dessins issus de carnets persos et du carnet de dessin fait à la Toussaint et du carnet de perspective. A savoir avant de regarder la suite avec une frénésie non dissimulée :

  1. Les dessins sont dans un ordre chronologique devenu plutôt aléatoire au fil de la numérisation.
  2. Ils ont été scannés avec le pied gauche ; tu m’excuseras.
  3. Je ne prétends pas être douée en dessin : c’est bien l’inverse.
  4. En plus de ne pas savoir faire de perspectives juste qui ne font pas saigner les yeux de mes professeurs, je suis incapable de tracer des traits droits. Ceci expliquant d’une certaine manière cela.
  5. On fait bien ce qu’on peut, mon bon ami.

(more…)

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what makes you so proud?

Tu viens d’avoir dix-huit. C’est le début de la vie et tu es déjà si fatiguée. C’est une fatigue qui vient à un moment de la nuit. Toujours une seule et même image qui t’agresse. Elle a un goût d’angoisse. Tu sais qu’elle vient de la tête mais tu ne peux pas l’empêcher de descendre le long de la colonne, de toucher le cœur, d’attaquer les reins, de broyer les mollets. Elle pèse à chacun de tes pas. Elle s’accroche et tu t’y attaches. Elle te rend un peu spéciale. Elle t’appartient et tu la gardes comme un précieux secret.

C’est une fatigue qui se lit sur ton visage. Dans le miroir tu ne vois pas tes traits. Tu n’as pas de visage. Tu n’es jamais tout à fait ce que tu t’attendais à voir, tu es toujours un peu trop. Trop quelconque. Trop laide. Une seule constante : tu es toujours absente. Tu l’acceptes. Tu prends chaque jour des photos où tu n’es plus là. Grâce au regard de la machine tu appelles l’absence par ton nom. Et tu laisses dans ton sillage un peu plus de morceaux de ce que tu ne seras jamais. De tes phantasmes de gamine. De tes rêves d’idiote. Tu apprends à la dure à marcher sur un sol tangible. Ce n’est pas si grave. Ton reflet n’a pas de visage mais aujourd’hui tu es sûre qu’il sourit.

Tous les jours tu acceptes un peu plus ce corps qui t’étouffe. Il est la barrière qui t’éloigne de l’éternité. Il t’empêche de prendre les dimensions de l’univers. Tu es claustrophobe rien que d’y penser. Tu étouffes et suffoque. Tu n’es rien d’autre qu’un corps. Et ce corps absent finira dans une boîte. Et tu n’as plus que lui sur qui compter. Juste un corps. De là viennent et la fatigue et la mélancolie. De là la force de faire un pas de plus.

Tu en cherches chez les autres. Ta mélancolie n’est plus suffisante, tu dois te saisir de celle des autres, t’appuyer dessus, l’aduler. La musique qui vient du ciel. Les films qui sortent des viscères. Les textes de cerveaux malades. Les peintures des nerfs. Tu t’en nourris et tu copies. A ta façon tu reproduis.

Avec tes mains tu tentes de créer du sens. De transformer. De rendre tien. Le cerveau empoissonne toute ta spontanéité mais tu ne t’avoues pas vaincue. Chaque jour tu sors ta tête de l’eau, tu te dessines des contours, des lignes, un corps, ton corps, ta vie.

Dans la clarté éblouissante du nouveau jour qui se lève tu tentes de voir un peu d’espoir.

(pas bien sûre que tout ça soit approprié ou même intéressant pour mon prof de sciences humaines.)

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Blood Section

Soundtracks for the Blind. J’y reviens toujours. Cet album est si RICHE, je découvre toujours de nouveaux cauchemars, de nouvelles interrogations métaphysiques, de nouvelles réponses mystiques.

Donc là, aujourd’hui je vous présente une terreur nocture.

Je ne me lasse pas d’essayer de rendre l’un d’entre vous fan. Allez, soyez pas rat, dites que vous aimez, sinon je n’arrêterais jamais (et tu ne veux pas ça, n’est-ce pas ?).

(Je sais, le copain, ce blog c’est un peu la lose de la blogosphère ces temps-ci, mais tu sais quoi, je bosse comme une acharnée à Estienne, j’ai des devoirs et tout) (bon là pas ce soir mais bon t’as compris l’idée quoi) (d’ailleurs j’ai donné l’adresse de ce blog à une fille de ma classe, pression pression) (Ayuma si tu passes par là, le coucou) (bon bref, vous l’aurez compris, la qualité de ce blog décline de jours en jour) (pourquoi continues-tu de lire franchement) (je t’aime fidèle lecteur)

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Ice cream

Qu’apprends-je ? Cela fait un bail que les Battles ont sorti un nouvel album qui dépote et moi, pauvre petite moi dans la lune, je n’en savais strictement rien ? Mon frère prétend m’avoir tenue au courant, en me disant très justement que la chanteuse de Blonde Redhead y avait participé, ma Kazu d’amour, oui, voilà, deux baffes pour le prix d’une. Assez, je pleure des larmes de sang, désormais, en constatant mon ignorance navrante.

On se rattrape comme on peu.

Voilà, si jamais vous aussi votre grand-frère vous fait croire qu’il vous tient au courant de l’actualité de tout le gratin du wock’n'woll alors qu’en fait il n’en est rien, je vous offre ces vidéos de bon coeur.

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« Plus tard.Retrospective. »

 

12.05 Entretien com Olivier de Serres
14.05 Entretien com Renoir
21.05 Entretien photo Renoir
22.05 Entretien com Boulogne
07.06 Résultats APB
08.06 Libération !

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