Margot cette fille là...

.:Première partie ~ Matthieu:.

Chapitre 1 : Le mystère de ma vie.

Mais qu'est ce que j'ai mérité pour avoir une passion pareille pour les mystères ? J'aurais préféré aimer le dessin, le basket, le foot... Mais non, il a fallu que j'adore résoudre des énigmes. Du coup, c'est toujours moi qu'on appelle quand on perd quelque chose. Moi, j'attends mon vrai mystère avec impatience. Mais à l'école, tout le monde se moque de moi. Voici à peu près se qu'on me dit tout les jours :
"Toi ? Résoudre un mystère ? OK ! En voici deux qu'il faut résoudre de toute urgence. De savoir comment tu fais pour croire que tu es doué comme détective et pourquoi tu te prends la tête avec ça."
Mes copains prennent un plaisir fou à se moquer de moi. La seule personne sur qui je peux compter c'est...
"Vous avez rien de mieux à faire ?"
.... Ambre Coortney. Oui, c'est une fille et je suis un garçon. Il n'y a rien de mal. Et je suis le seul garçon avec qui elle partage ses secrets. Normal, je suis son meilleur ami ! Du coup, les copains sont jaloux : ils sont tous dingues d'Ambre. Ils n'ont jamais osé lui dire. Bon, d'accord, elle est impressionnante. Mais belle. Très belle. Peut-être trop. Yeux bleu-gris, blonde avec des mèches naturelles rousse et brune. C'est sans doute la plus belle fille de l'école. Véritable rêveuse, Ambre est dans les nuages et ne remarque même pas le petit tas de garçons qui nous suivent quotidiennement !
Elle est si belle... et mystérieuse.... Voilà un mystère, un vrai ! Je connais tout sur elle, mais on dirait qu'elle ne m'a raconté qu'un quart de sa vie ! Mais passons au présent. Je vous ai raconté ça parce que je ne voulais pas vous raconter le cinéma que j'ai fait pour ne pas manger mes épinards et sortir faire un tour. Sortir seul n'est pas un problème (mes parents sont plutôt relax sur ce niveau), mais manger mes épinards alors là ! Si je vous raconte, on est encore là demain. Bref, je suis dans la rue. Il y a plein de gars de mon école : Sylvain, Bruno, Malik, Gabriel, Didier et Patrick. Contrarié de voir cet attroupement, je leur demande :
"Mais qu'est-ce que vous faites ?
- On s'occupe de ta petite amie, me dit Malik d'un air amusé."
Bien sûr, je n'en ai pas, mais il ne faut pas être débile pour savoir qu'il parle d'Ambre. Effectivement, entre les garçons, j'aperçois Ambre, plongée dans un magazine. Suivant mon regard, Bruno me chuchote à l'oreille :
"Elle le lit à l'envers. Elle ne s'en ai pas encore rendu compte. C'est comme si elle était... endormie..."
Ambre leva les yeux et au moment où elle me vit, son regard brilla soudainement. C'était comme si elle se réveillait. En me souriant, elle déclara :
"Tu m'accompagnes au zoo ? Margot y est. J'ai envie de la voir. Tu sais, Margot Business ? Alors c'est oui ?"
Mes copains ricanèrent. Margot était la plus grande PESTE qu'on ai pu imaginer. Mais Ambre l'aimait bien. Et je ne voulais pas faire de la peine à Ambre. Enfin, quand elle voulait la voir, c'était que Margot avait un problème.
"Qu'est ce qu'elle a maintenant ? je grogne.
- Peuh ! C'est pour toi que je veux la voir, pas pour elle ! me dit-elle en me serrant la main.
- Qu'est ce que j'ai à faire la dedans ?
- Elle est bizarre depuis quelques temps. Un vrai mystère.
- Je suis sûr que c'est à cause de cet orphelinat. Pas bien dure à trouver, comme énigme !"
Ambre s'arrêta pour me dévisager. C'est affreusement gênant, car à côté, Sylvain, Bruno, Malik, Gabriel, Didier et Patrick pouffent de rire et imitent des amoureux en train de s'embrasser. Ambre me regarde d'un air grave : on aurait dit qu'elle allait pleurer.
"Il n'existe plus, souffla - t - elle. Depuis maintenant 5 ans. Tu avais oublié ?"
Bien sûr que non. Mais je n'avais pas réfléchis, voilà tout.
- D'accord, dis-je après un temps de réflexion, et qu'est devenu Margot ? Elle est morte ?
- Non, me répond-elle les larmes aux yeux. Elle est dans une famille d'accueil. Tu es bizarre Matt. Elle aussi est bizarre depuis qu'elle a reçu ceci."
Elle me tendit une feuille en piteux état (cornée, jaunie, déchirée...).
"Ne lis pas maintenant. Pas devant eux. (Elle fit un signe en direction des garçons qui écoutaient toute la conversation.) Il en manque la moitié. Elle... Elle a pas voulu me donner le reste. Maintenant, laisse-moi ! Et rentre chez toi pour lire ce papier !
- Tu ne veux pas que je te ramène ? je propose.
- Non, me rassure-t-elle, avec tous ces garçons, aucun problème. Pour information, Margot habite au 3 de ma rue !
- Tu as entendu, me rappelle Sylvain, rentre !"

Ne sachant que faire, je repars, après avoir dit "salut" à Ambre. Je jette un coup d'œil derrière moi : mes copains me font des petits "coucou" de la main, mais cela n'a rien de sympathique.
Arrivé chez moi, mes frères et sœurs se jettent sur moi. Se prendre sept gamins sur soi n'est jamais agréable. Mais bon, quand on a entre trois et neuf ans, on ne peut pas s'en empêcher. Certains dansent autour de moi comme des indiens, d'autres me questionnent.
"Ambre elle vient quand ?
- Ouba Waka !
- Normalement tu devais jouer avec nous !"
Un boucan pas possible. Trois filles ( Iris, Adèle, Violette), quatre garçons (Bill, Hugo, Fabien, Guillaume + moi, Matthieu) surexcités m'invitent à servir de prisonnier, plus précisément de cow-boy. Je n'ai de tranquillité que lorsque Ambre vient ou quand tous les fous dorment, donc, vers huit heures et demi. Je monte dans notre chambre, à Adèle, Fabien et moi, et je me décide enfin à lire ce papier.

Chapitre 2 : Ce qui était écrit sur le papier

"Château d'Oléron, le 11 novembre 2003, agence des orphelins.
Mlle Business,
Notre recherche a porté ses fruits ! Nous avons identifié votre"
hum-hum. Le mot était gribouillé à en faire un trou dans la feuille.
"Il s'appelle..."


La lettre s'arrêtait là. Mais une écriture écrivait en - dessous :
"Inutile. J'ai brûlé le reste."
Je retournai la feuille et découvris des gribouillis et un autre message :
"Espèce d'indiscret ! Je te l'ai dit ; j'ai brûlé le reste."
Je ne pu m'empêcher d'exploser de rire.
Cette Margot était peut-être une peste, mais elle était super drôle. Mais je ne vois pas pourquoi cette lettre mettait Margot dans un drôle d'état. C'est à croire que je suis nul en détective... Ma loupe ! Où est-elle ?Je l'attrape et la pose sur le gribouillis. Alléluia ! Une phrase !
"amis...Chez... Margot...VENEZ !"
Bon, ce n'est pas tout à fait une phrase mais ça veut dire quelque chose. Je me sens sur une piste, je sens que...
"Je n'arrive pas à faire mes devoirs, dit Adèle en rentrant dans la chambre, peux-tu m'aider ?
- Quand j'étais en CM1, je faisais mes devoirs seul, je mens.
- Désolé... commença-t-elle.
- Mais ?
- Mais tu vas être obliger de m'aider.
- Et pourquoi ? je demande.
- Parce que je ne suis pas en CM1. Je suis en CE2. Et tu te faisais aider en CE2.
- Bon. Tu as quoi comme devoir ?
- Des multiplications. J'ai la flemme de les faire. Fais-les à ma place.
- Tu te moques de moi ? je m'énerve. C'est de la triche !
- Si tu ne les fais pas, me préviens Adèle, j'utiliserai la calculette. Cela ne me dérange pas de tricher.
- Moi aussi j'ai des devoirs ! je clame.
- Ne m'oblige pas à crier !"
Je prends son sac : si elle hurle, je serai privé de télé pendant une semaine. Adèle est une vraie petite peste, a neuf ans, yeux gris et cheveux roux. J'ouvrit son cahier de texte...
"Ho ! Adèle ! Sale menteuse ! Tu dois faire une production d'écrit ! Je déteste ça ! je me révolte.
- Et bien moi aussi, répondit Adèle d'un air serin. Maintenant, si tu m'excuse, je vais prendre un bain."
Je lui envoya un regard noir. Elle fit un sourire triomphant.
"Au fait ! ajouta-t-elle. J'ai une punition. Cents lignes de "je ne dois pas marcher sur les fleurs" et vingt de "je ne dois pas me moquer de mon frère". Bonne chance !"
Je suis complètement décourager. Hé, hé ! Si j'était malade, je ne serai pas obliger de les faire ! Non, maman va deviner que je suis pas malade. Je m'en moque, je les fais pas ! J'attrape dans ma poche arrière des objets essentiels (un petit carnet, stylo et la lettre de Margot) et je file ! Maman m'interpelle :
"Où vas-tu jeune homme ?
- Quelque part !
- Chez une fille ou un garçon ?
- Une fille ! je clame avant de sortir.
- Ambre ? me demande-t-elle.
- Et non !
- Petite amie ?
- Non plus !"
Et je sors.

Chapitre 3 : Margot

Margot est sans aucun doute la plus grosse erreur de ma vie. C'est une petite peste, une fille insuportable. Mais pour moi, cela n'a pas toujours été comme ça. J'étais, malheuresement, dingue d'elle. Dingue d'elle à ne plus parler que d'elle. A ne faire que des rêves sur elle, à tout oublier. A vouloir décrocher la Lune pour mieux la lui offrir, à ne penser plus qu'à ça. "Les autres ont s'en fout" était ma devise.
Tout aurait été plus simple si ça avait été réciproque ! Mais Margot a un cœur de pierre. Avec des petits piques autours. Ce qui fait que même quand elle s'attendrit, tu te prends ces piques en pleine poire. De quoi te dégouter à avoir ne serait-ce qu'un gramme de compassion pour cette fille.
Donc, Margot m'a "envoyé balader" comme je m'en souviendrais toute ma vie.
"Je t'aime, avais-je dis, en toute sincérité.
- Et alors ? Tu t'attendais que je te réponde "moi aussi, je t'ai toujours aimé" ?
- Euh... oui... ou quelque chose dans le genre.
- Matthieu je crois que tu es assez grand pour savoir que les contes de fées ne sont que des histoires stupides racontées aux gosses de cinq ans pour qu'ils s'endorment avec de beaux rêves et que rien de tel n'arrive dans la réalité ! lâcha-t-elle, comme une vipère lâche son venin.
- Je pensais pas à un conte mais plutôt à un beau film romantique comme Roméo et Juliette où les deux...
- Conte, film d'amour : tout ça c'est du pareil au même ! coupa cette petite peste qui commençait alors à me taper sur les nerfs. De toutes manières, Matt, si tu veux avoir une chance avec moi, pense plus comme les hommes, marre toi devant Titanic au lieu de pleurer à chaudes larmes ! Ne choissis pas Roméo et Juliette comme film préféré, mais un bon gros film d'action américain !"

Margot avait l'art de désespérer les personnes de son entourage, duminuant de jours en jours à cause de ses vacheries. Et sur ce coup-ci, elle m'avait bel et bien démoralisé. J'étais anéati. Mort. Touché en plein cœur. Avec le temps, mon "moi-même" avait décidé de haïr Margot, plutôt que de l'adorer à en créer un fan-club sur Internet (qui en passant aurait fait un floop total). Je m'éforçait à regarder Margot telle qu'elle était : une sale petite peste. Ce fût dur. Je la voyais comme une tortue terrifiée, coincé dans sa carapace, dont tout ses gestes pour en sortir étaient maladroit. Une très belle tortue. Une très très belle tortue. Même si personne n'ose le dire, Margot égalise la beauté d'Ambre. C'est une très dangereuse concurente pour toutes les "miss collège".

C'est Ambre qui m'a fait rencontrer Margot. C'était sa meilleure amie avant que je prenne sa place. Margot est aussi dans notre collège. Elle n'a pas vraiment d'amis - sans compter Ambre, bien sûr - et comme je le disais au début, c'est une peste. Et aucune peste n'a d'ami.

Les temps ont bien changés ! Avant quand je pensais à elle, un sourire apparaissait sur mon visage ; un sourire plein d'amour mais si triste de ne pas pouvoir conquérir le cœur de ma bien aimé. Maintenant, ce sourire est joyeux, joyeux d'être débarrassé de cet amour. Pourquoi ? Car Ambre... C'est une autre histoire un peu longue.

Chapitre 4 : Ambre

Ambre, contrairement à Margot, a été la meilleure chose qu'il me soit arrivé. En effet, elle m'a offert son amitié et il faut dire que jusque là, ce n'était pas terrible, terrible en amitié avec Sylvain, Malick et compagnie. Elle a été une confidente extraodinaire, me croyant sur chaques mots, chaques phrases de ma vie que je lui racontais. Elle avait une idée pour résoudre tous mes problèmes, même les plus compliqués. Je l'ai très vite adoré !

Ambre et moi, on s'est rencontrés il y a à peu près cinq ans. C'était à l'école. On avait 8 ans à l'époque... On était en CE1. Nous n'étions pas dans la même classe ; elle était chez Mme Ferdinand, j'étais chez Mlle Kleenèxe. Ma maîtresse portait bien son nom, car elle pleurait très souvent et était en dépression les trois quarts du temps. Je me rappelle l'avoir consolé des millions de fois.
Enfin, revenons à nos moutons. Ambre était chez la directrice avec Margot, car elles avaient écrasés une des rare plantations. Ce n'était pas du tout du genre d'Ambre d'écraser des fleurs, mais elle ne savait même pas que ces pousses existaient. Il faut dire qu'il ne poussait pas grand chose dans ce petit coin d'herbe jaunit.
Moi, j'y étais car ma mère est la directrice de cette école et que je ne me sentais pas très bien. Ambre et moi, on a vite "taper la discute". Sans Margot, qui était trop occupé à rouspêté contre ma mère.


Quand nous sommes rentrés en sixième, c'est-à-dire l'année dernière, Ambre et moi sommes devenus bien plus que des meilleurs amis. C'était exactement deux jours après le gros rateau que Margot m'avait donné.

Il pleuvait ce jour là, je m'en rappelle comme si c'était hier. J'étais dans un parc d'enfants, un truc de gosses de 2 ans. J'étais dépité, démoralisé. Comme si la terre s'éfondrait sous mes pieds. Horrible. L'arrosage automatique se mit en marche. Je trouvais ça stupide de gaspiller tant d'eau pour rien vu les litres d'eau qui tombaient déjà naturellement. Mais je n'en n'avait rien à faire. Plus rien ne m'importait. Je ne faisais rien non plus pour arrêter cette eau de tombait sur moi, rendant mes vêtements transparents. "Tant pis" je me disais, alors que j'aurais put me réfugier dans ce petit tunnel. C'est alors qu'Ambre, Ab de son surnom, apparut. Elle semblait pleurer même si c'était très dur à remarquer. Sa robe ultra-courte, qui ne cachait déjà pas grand chose, devant transparente, laissait dévoiler se qu'il y a "en dessous". C'était gênant. Pour la première fois depuis quelques jours, les sentiments revenanient enfin à moi : j'étais gêné, mais à la fois... hum... très heureux de ce petit problème. Ab courrut vers moi, me tira par la main de toute ses forces jusqu'au tunnel. Elle me poussa dedans et y pénétra ensuite. Elle reprit son souffle, puis dit :
"Matthieu... Je m'inquiêtais..."
Elle fût bien obligée de s'arrêter à cause des larmes qui lui coulaient sur les joues. Et moi, je ne trouvais rien à dire.
"J'ai crut... (elle eut un sanglot) J'ai crut que tu ne... Ne voulais plus vivre..."
Moi, honteux de donner tant de peine à mon amie, je baissais les yeux, sans rien trouver à dire. J'y avais beaucoup pensé, au suscide. Alors je ne pouvais dire "Jamais je ne ferais ça, voyons !" puisque je voulais le faire.
"Matthieu... Dis-moi que ce n'est pas vrai... Dis-moi que tu ne l'aime pas..."
Elle éclata en sanglots, couvrant son visage par ses deux mains.
Tandis que je la regardais, je sentais, moi aussi, les larmes s'échapper de mon corps.
"Je... Je croyais que c'était de l'amitié... Que c'était juste ton amie... Matthieu... Tu l'aimes vraiment ?"
Elle me regarda fixement les larmes aux yeux. Après un moment, ma tête pivota de haut en bas et de bas en haut. Ambre pleura.
"Je t'aime moi ! Je t'aime comme tu es, je t'aimerai toujours, quoi que tu fasses, quoi que tu dises, jamais je ne te trahirais, jamais ! Si les hommes doivent vraiment retrouver leurs "moitiés" je sais que je ne trouverais pas meilleur moitié que toi. Je faisais tout, TOUT pour que tu le vois, mais etu n'as rien vu. Je t'aime..."
Ambre commença à baisser la tête et attrapa ma main. Elle commença à l'embrasser. Des milliers de sentiments, de questions et de mots me passaient par la tête. Amour. Confusion. Choix. Décission. "Matthieu... Tu l'aime vraiment ?" Je cherchais une réponse à cette question après le discour d'Ambre. Comment rester insensible à ça ?
"Ambre..."
Elle releva la tête, dévoilant des larmes pleins les yeux. J'avala ma salive, puis repris :
"Je... J'ai aimé Margot. C'était mon premier amour. Mais après se que tu viens de dire..."
Ab pleurait, je ne pouvais continuer. Elle avait la tête baisser, ses longs cheveux bouclés lui cachait le visage. Qu'est-ce qu'elle était belle ! Je pris une mèche de ses cheveux dans la main, lui mit derrière l'oreille afin de dégager son visage. Je lui pris ensuite le menton, avec des gestes doux et attentionnés et lui releva doucement la tête. Puis je me suis approché d'elle et je l'ai embrassé, avec douceur et amour. Elle me rendit ce baiser.


***


Quelques mois plus tard, Ambre vint chez moi, en larmes. Elle a murmuré un "c'est fait" et je l'ai pris dans mes bras. Elle parlait du mariage de son père est sa belle-mère. En effet, la mère d'Ab est morte en lui donnant vie, lors de l'accouchement. Et, lorsque qu'elle fut âgée de 6 ans, son père rencontra Aniston. Ce fût long entre ces deux là ! Et Aniston ne fut pas très fidèle, ce qui explique pourquoi Ambre la déteste. Mais il y a quelques mois, son père et elle devinrent "fiancé" et ce jour-là "mari et femme". Depuis ce jour, Ambre passe plus de temps chez nous que chez elle et c'est tout juste si Mr Thierry Coortney connaît l'existence de sa fille.

Chapitre 5 : La maison des Business

Le quartier de'Ambre était très, très mal fréquenté. Ca grouillait de jeunes délinquants et d'autres hommes suspects. Ambre s'en moquait. Elle allait très peu chez elle comme je vous l'ai déjà dit. Elle n'avait même plus de chambre là-bas. Son père l'avait transformer en bureau pour Aniston et avait déclaré :
"Pour le peu de temps que tu passes chez Annie et moi, tu te contenteras du canapé."
Ambre en était tout d'abord restée bouche-bée. C'était surtout le "chez Annie et moi" alors qu c'était elle aussi. Mais Ambre avait vite abandonné cetteee injustice. Tant pis. Chez nous, il y avait un lit pour Ambre. Dans ma chambre. Donc Ambre laissait son père seul. Le seul jour où elle venait le voir, c'était pour donner la pension alimentaire à mes parents, pour payer la cantine de l'école et lui donner un peu d'argent pour les vêtements. Pour les réunions du collège où l parents devaient venir, c'était mon père qui y allait. Autant dire qu'Ab était très, très bien intégré dans la famille Wiliams. Donc, peut importe se qu'il se passait dans ce quartier. Seulement voilà, comme je devais voir Margot, je devais passer par ce quartier où habitait Margot.
Je regardais les numéros des portes. Le 9, c'était chez Ab. Le 7, la maison de jeunes très buyants. Le 5, la maison du petit épicier du coin. Le 3, chez Margot.
J'ai avalé ma salive au moins sept fois en regardeant la petite étiquette :

Bienvenue chez les Business

Je me disais "J'y vais" et "J'y vais pas". Ma tête choissis "J'y vais pas" en me donnant pour preuve les vacheries de Margot. J'allais me retourner quand la porte s'ouvrit brusquement. Margot en sortir criant :
"A ce soir mam..."
Elle s'arrêta net en me voyant. Il y eut un long silence très gênant. Elle me regarda et lâcha, avec un ton toujours aussi plaisant :
"J'croyais t'avoir dit qu'entre nous, ça marcherait jamais !
- Dieu merci je suis passé à autre chose, dis-je sur le même ton en regardant le ciel tout en joingnant mes mains en signe de prière.
- Ah oui j'oubliais, tu es amoureux de la fille dans Titanic, dit-elle créant un coeur avec ses mains. Si tu n'es pas tombé amoureux du garçon ajouta-t-elle les yeux brillants.
- Margot, fais pas ta peste s'il te plait. Tu sais très bien qui j'aime."
Margot se tût. Si je ne la connaissais pas, j'aurais dit que de la compassion et de la tritesse passait dans ses yeux. Mais c'était impossible.
"Oui, je le sais, dit-elle, dans un souffle tout d'un coup très doux.
- Bon. Tant mieux.
- Et pourquoi es-tu là à m'espionner alors ? recommença-t-elle sur un ton on ne peu plus charmant.
- Je ne t'espionne pas ! je me défendais. Je... j'avais juste besoin de te poser quelques questions à propos de... de ça. (Je lui montra la feuille). Je veux t'aider."
Margot pris sa tête dans ses mains. Elle les enleva et hurla :
"Je ne voulais pas qu'elle te parle de ça !"
Elle hurla si fort que sa mère sortit sa tête pas la fenêtre et lui demanda :
"Ca va ma chérie ?
- Oui maman. répondit-elle en lui faisant signe de partir. Bon est bien rentrons, dit-elle en s'adressant à moi."

Chapitre 6 : Discussion entre ennemis

La maison de Margot était très remplie : toutes sortes d'objet indiens et africains ornaient les murs et les meubles. On voyait tout de suite que ses parents voyageaient beaucoup. Margot referma doucement la porte derrière elle et avança dans un court couloir. Il aboutissait sur trois portes ; une était entrouverte et laissait entrevoir un escalier montant, une autre était bien fermée mais avait un écriteau sur le haut de la porte : "WC". Et enfin une dernière, que Margot ouvra révéla un vaste et magnifique salon. La pièce n'avait pas de forme spéciale mais était dotée d'immenses bais vitrées, dévoilant une limière divine. Un grand canapé blanc accompagné de petits coussins de couleurs tronait royalement au milieu de la pièce. En face, un beau meuble contenant tout l'équipement du parfait homme moderne : (chaîne hi-fi, télévision) était installé. Je ne pût m'empêcher de glousser de jalousie. Chez moi, tout les engins électroniques sont impossibles d'accès. Adèle est au téléphone avec ses meilleures amies vingt-quatre heures sur vingt-quatre. A peine elle pose le téléphone qu'une autre amie l'appelle. Elle adore faire des "téléparty" comme elle dit, où elles se téléphonent toutes en même temps, afin de parler à cinq ou six. Fabien surfe sur internet comme un intoxiqué. Il ne fait que ça, c'est insupportable ! Impossible de lui parler, il ne nous entend même pas ! C'est devenu un zombie ! Bill et Isis se disputent sans arrêt la télécommande de la télévision. Ne venez jamais chez moi pour regarder la télé, surtout si vous avez une idée précise de l'émission que vous voulez voir. Ces deux petits monstres ne vous laisseraient pas l'approcher. Hugo et Guillaume font sans arrêt des duels sur divers jeux vidéos. Il faut les arracher de force de leur manette pour qu'ils viennent diner. Quant à Violette, elle mets la musique de Lorie à fond dans sa chambre. Je me demande bien comment elle fait pour aimer une poupée barbie avec une voix d'hystérique.
Chez Margot tout de vait être bien différent : elle était fille unique. Toutes technologies lui sont donc ouverte.
Margot m'entraîna ensuite sur le canapé et regarda mes baskets avec dégout. Je les regardais donc à mon tour et vit qu'elles étaient super crades.
"Je.. Je suis allé au parc hier... dis-je."
Margot me regarda d'un air sournois. De toute évidence, cette réponse ne lui convenait pas.
"Il avait plu avant... ajoutais-je, en me frottant le sommet de ma tête.
- Peut importe. Comment comptes-tu m'aider inspecteur ? demanda-telle d'un ton ironique.
- Margot... J'ai besoin d'aide pour ça. Il faut que tu m'aides."
Margot détourna le regard. Elle regardais à travers l'une des nombreuses bais vitrées.
- Je n'aurais pas dut te laisser entrer, Matt. Tu veux m'aider mais pour cela il faut... il faut que je t'aide ? C'est complètement stupide ! Et en plus..."
Elle s'arrêta net, comme ci elle en avait trop dit. De quoi éveiller la curiosité d'un détective.
"En plus ? demandais-je.
- En plus tu es la personne qui peux le moins m'aider ! Va-t-en !"
Elle s'était levée et pointait son index en direction de la porte. Ses yeux laiçaient des éclairs. Ne me faisant pas prié, je me dirigeais vers la porte.

Chapitre 7 : Embrouilles

"Je te dis que ça n'a aucun rapport !
- Matthieu, il ne faut exclure aucunes possibilités ! répondit sagement Ambre et levant l'index.
- Ambre... c'est simplement parce qu'elle ne m'aime pas qu'elle a dit que j'étais la personne qui pouvait le moins l'aider et pas parce que je suis impliqué dans cette sale affaire, la contredis-je, en faisant un effort exceptionnel pour ne pas hurler et garder un ton à peu près normal."
Ambre fit comme si elle n'avait rien entendu et nota "Matth peut-être impliqué" juste en dessous du titre "Indices". Je poussais un profond soupir et détourna les yeux pour ne pas m'énerver car m'embrouiller avec Ambre était l'une des choses qui m'énervait encore plus que tout. En tout cas, je détestais le côté têtu d'Ab.
"Et c'est tout ? Tu n'as vraiment rien remarqué ? reprit mon amie en dessinant des petits fleurs sur la feuille d'indices, presque vierge.
- Non, marmonais-je après un petit temps de reflexion.
- Tu en es certain ? incista Ab.
- Absolument certain. A part peut-être une drôle d'architecture, il n'y a rien -absolument rien- à signaler dans sa maison."
Ambre fit un petit sourire et ajouta "architecture bizarre" entre les nombreuses fleurs qui ornait la feuille.
"Ab, ça sert à rien ! j'hurlais, malgré tout mes efforts pour me contrôler.
- Il ne faut pas...
- Mais qu'est-ce que ça peut faire si sa maison est mal fouttu ? continuais-je sur le même ton.
- Matth, assis-toi ! m'ordonna Ambre."
Je vis à ce moment que je m'étais bel et bien levée, dans mon élan de colère. J'avais même marteler le sol de coup de pieds, si j'en croyais les traces de boues qu'il y avait sur la moquette. Je dis un mot grossier.
"Maman va me tuer, dis-je d'un air gêné.
- Ah ça oui, elle sautera sur l'occasion pour se débarrasser d'un enfant, répliqua Adèle, d'une voix puissante."
Adèle était perché en haut de notre lit super-posé. Elle avait son téléphone contre son oreille droite et semblait très bien réussir à tenir pluisieurs conversations à la fois.
"C.. comment fais-tu pour tenir deux convertations à la fois, demandais-je à la fois indigné et étonné.
- C'est testé scientifiquement que les femmes peuvent faire plusieurs chose à la fois, me répondit-elle.
- Mais là, c'est pas la même chose ! je hurlais de nouveau, avec colère.
- Ouais, ces maquillages sont trop beauuuuu Annie, je les adooooore.... Je suis surdouée Matth... Ouais c'est clair, il est troooop mignoooon ! répondit ma soeur, entre deux phrases à l'intention d'Annie."
Je posais à présent ma main sur le front en murmurant des "c'est pas possible !" ou des "j'en ai ral-le-bol !". Ambre me regardait d'un oeil curieux.
"Ca sert à rien Ab, je n'ai rien vu, rien entendu, je me suis pris un rateau -une fois de plus- et j'ai sept morveux aux pattes. On sera beaucoup plus efficace en faisant nos devoirs. dis-je d'une voix exaspéré, à toute vitesse, histoire de se débarasser de cette histoire le plus vite possible."

Le reste de notre journée du samedi se passa sereinement, avec parfois quelques prises de tête, pas très importante. Ambre mangea chez nous mais, au moment d'aller se coucher, elle partit, en assurant qu'elle voulait voir son père et que tout aller très bien se passer.

Chapitre 8 : Un jour rouge sang

Ce matin-là, j'aurais préféré qu'il reste dans l'obscurité et que, moi, je reste bien tranquillement à dormir dans mon lit douillait. Tout se serait passé comme je le souhaitais si ma mère n'avait pas été aussi maniaque. Grâce à ma mère (merci maman), le jour s'est bel et bien levé sous le son de son affreux aspirateur, qu'elle faisait fonctionner au moins dix fois par jour - quinze quand c'était le week-end. Je me suis blotti dans ma couette comme j'ai put et j'ai enfoncé ma tête dans mon oreiller... mais rien à faire, j'étais désormais réveillé et je ne parviendrais plus à me rendormir. J'ai envoyé mes couettes à Perpettes-les-Oies dans un ronchonnement in-ter-mi-na-ble. J'ai admiré ma chambre, comme à mon habitude le matin. Les yeux mi-clos, elle ne ressemblait à rien. Mais j'ai ouvert des yeux énormes, digne de ceux de Luna Lovegood dans "Harry Potter" et j'ai vu ma spendide chambre blanche totalement banale. J'ai remarqué aussi que les deux petits étaient partis, après un moment pour me souvenir que je n'étais -hélas- pas fils unique. Je me suis ensuite levé malgré moi et je suis sorti de ma chambre d'un pas mou. J'a tenté de me faire un petit déjeuner anglais, pour me redonner des forces, mais avec mes piètres talents de cuisinier, même le bacon, que j'avais symplement à sortir du frigo, avait un goût de caoutchou. Je me rendit compte que c'était en fait à cause du papier plastique que j'étais en train de manger. Horrible. Je saisis le téléphone qui était tombé du mur dans mon thé et à ce moment là, il sonna, me détruisant les oreilles. Histoire de rajouter un malheur de plus, il tomba par terre. Je me baissais donc pour le prendre et "boum" je me cogne à la table quand je remonte. Je tendit le téléphone à ma mère -qui avait arrêté ce fichu aspirateur pour venir à la rencontre du téléphone- en me frottant la tête. Après une courte discussion qui se constituait du strique minimum de la politesse, ma mère me dit :
"Mon chéri, c'est pour toi. C'est Bruno, tu connais ?
- Moui, mais je suis pas là, dis-je, juste avec les lèvres, pour que seule maman comprenne.
- Ah si, tu l'es ! me répondit-elle, de la même manière que j'avais fait.
- Oui, peut-être, mais je dors."
Ma mère me regarda d'un air étrange.
"Mais c'est vrai, je dors, approuvais-je, toujours dans le silence."
Ma mère retourna au téléphone avec un grognement. Triomphe. Ah ! J'aurai évité une bien sinistre journée si ma mère n'avait pas dit :
"Il dort, mais je vais le réveillé !"
Alors à cet instant, plus aucune parade n'était possible pour éviter mon triste destin.
"Allô, demandais-je d'une voix lasse.
- Matthei ?"
Qu'il est bête ! Ma mère n'était pas folle au point de donner Isis ou Hugo quand on me demandais au téléphone.
"En personne.
- Salut, dit Bruno.
- 'Lut.
- Tu viens tout de suite ?
- Tout de suite, tout de suite ?
- Ben, oui, répondit-il simplement.
- Où ?
- Là."
Quel crétin.
"Et c'est où "là" ? demandais-je avec une pointe d'exaspération.
- Euh... A la mer !"
Non, mais il est vraiment trop bête ! De la mer, il y en a PARTOUT. On est à l'île d'Oléron !
"Tu n'as pas un endroit plus précis ?
- Oh ! s'exclama-t-il, comme ci cette information était sans importance. Au petit pont près de la mer et des jeux, au Château d'Oléron.
- Ok. A quelle heure ?"
A mon tour d'être bête.
" Tout de suite, t'es bouché ? ricana Bruno.
- Autant pour moi. Chao."
Si seulement j'avais su se qui m'attendait, je n'aurait sûrement pas accepté. Mais au contraire, je me suis habillé en quatrième vitesse, sans même finir mon petit déjeuner. Et je suis arrivé. Il était tous -les garçons, Ambre et Margot- sur un petit muret en hauteur au dessus d'eau et de caillou, juste à côté du pont. Le muret ne devait pas mesurer plus de cinquante centimètres de large.
"Monte ! m'ordonna Malik, après m'avoir vu."
Je le regardai un instant, comme si c'était une mauvaise blagues. Puis mon regard s'est tourné vers Margot, qui prenait soin de ne pas me regarder. Ambre m'encouragea :
"Matthieu, j'ai peur toute seule là haut. Viens avec moi !"
Elle avait en effet l'air terrifiée. Pendant que je montais pas une petit échelle placée de l'autre côté du mur, celui où il n'y avait pas d'eau, Bruno protesta :
"Mais tu n'es pas seul, là !"
Je souris : Bruno détestait qu'Ambre fasse comme si elle et moi on était seul. Ca arrivait malheuresement pour lui, très souvent. J'adorais qu'elle les humilie de la sorte. Une fois montée et debout sur ce minuscle mur, Ambre de leva et mis mes mains dans les siennes. Elle s'approcha de moi pour m'embrasser. On ne s'était jamais embrassé en public, mais à cet instant, personne n'existait. On allait s'embrasser quand... on est tombé dans l'eau. Bruno nous avait poussé. Quand je sortais la tête de l'eau, tout le monde là-haut sur le muret rigolait. Même moi, malgré moi.
"Bruno, si je t'attrape... ! dis-je tout en souriant.
-Elle fait quoi, Ambre ? demanda Sylvain."
Je regardais autour de moi. Personne. Je me retournais vers Sylvain pour dire :
"Elle a un problème. Je vais..."
Je fus couper par une exclamation d'horreur de Margot. Un grand "aaah" digne de la meilleure actrice de cinéma. Je regardais à mon tour dans la direction que son doigt tremblant montrait et découvris pourquoi elle criat. Du sang. Il y avait du sang. Cette fois-ci, Ambre avait vraiment un problème. Sans hésité, je mis la tête sous l'eau pour sauver la fille que j'aimais. Elle était là, du sang lui coulant du crâne en abondance. Je la saisit et c'est à ce moment que je reconnut l'utilité d'avoir passé des étés entiers dans des camps de la crois rouge. Je la ramenai vers le bord. Puis je connut aussi l'utilité de mes "amis" à avoir un portable toujours sur eux.

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